#3 Le prix actuel du bois - une crise aux multiples causes : des contre-mesures complexes
Un espoir de solution réside dans les forêts mixtes introduisant de nouvelles essences d'arbres qui peuvent mieux supporter des températures plus élevées. Des espèces précieuses telles que l'épicéa et surtout les peuplements purs pourraient bientôt être encore moins représentés. Qui plus est, les épicéas souffrent particulièrement des faibles précipitations et de la baisse des niveaux d'eau, car de nombreux peuplements d'épicéas n'ont pas été établis en fonction du contexte local. Cependant, les espèces dont les conditions sont meilleures, telles que les sapins de Douglas, les hêtres ou les pins, commencent déjà à montrer les mêmes symptômes de dépérissement. Le spectre des espèces devra donc être davantage différencié dans un avenir lointain.
Fort heureusement, de nouvelles essences d'arbres et les forêts mixtes ont été introduites depuis un certain temps afin de préparer nos forêts à ce changement climatique. Cela dit, il reste un problème : d'une part, le temps qu'il faudra pour qu'un tel changement s'opère et d'autre part, le fait que les forêts privées ont une structure parcellaire fragmentée et que la question des couts reste un obstacle. La baisse des prix mentionnée plus tôt rend une action rapide encore plus compliquée. Car malgré les plans de relance économique du gouvernement, les propriétaires forestiers doivent également apporter leur propre contribution.
Il est donc plus que jamais nécessaire de concevoir la sylviculture de manière durable et orientée vers l'avenir, tout en considérant les moyens de subsistance des groupes de personnes qui sont dans le besoin. Un soutien supplémentaire de l'État, une augmentation du personnel nécessaire et une politique efficace seront les piliers pour les années à venir et, espérons-le, mettront un frein à cette baisse des prix.